L’overbooking est un jeu dangereux
Lorsque je travaillais dans le quatre étoiles le plus chaotique de tout Paris, jalousement bien placé, au printemps 2012, j’ai découvert l’overbooking de manière très concrète: en refusant des clients en face-à-face.
Des allotements excessifs étaient accordés à des grossistes hôteliers.
Cas pratique: sur 72 chambres existantes, 142 étaient allotées par jour, dont 40 contractuellement, et le reste en dispersion sur divers sites de vente, sans compter le free sale.
En période de forte activité (air show, salon de l’auto, …), Paris est « plein » très rapidement et les grossistes utilisent leurs allotements aux derniers moments.
Le pire que j’ai pu vivre était un – 29 chambres, qu’il a fallu reloger sur l’instant, ou auxquelles il a fallu mentir (« non, votre réservation n’a jamais été reçue! »).
Bref, nombreux sont les hôtels qui se retrouvent dans la même situation (en moins intense, bien sur!). Ainsi, nombreux sont ceux qui cherchent des chambres libres ou tentent de revendre les leurs. Dans ce but, des emails sont échangés.
L’idée?
Une plateforme d’échange en temps réel sur les dispos des hôtels.
Actuellement, les hôteliers s’envoient simplement des mails et le temps d y répondre, les dernières chambres sont déjà vendues…
Une plateforme simple en temps réel, avec des fiches profils pour chaque hôtel, leur demande ou disponibilité sur les pages d actualité – globalement, un facebook dédié à la profession, avec la possibilité de réserver et payer en ligne!
Voici l’existant:
– overbooking.com -> à ce jour, le site appartient à une société basée en Israel, qui le possède depuis 2000. Le site est inexistant aujourd’hui – c’est une page annuaire avec des liens vers des sites de réservation de billets d’avion moins cher.
– overbooking.fr -> en janvier 2013, le nom de domaine n’était pas dispo à l’achat – il l’est maintenant. Comment avoir l’historique des anciens propriétaires?
Découvert dans le cadre de ce sujet:
Hotels overbooking rooms: illegal or smart?
– Overbooking des compagnies aériennes -> overbooking des hôtels
– No show moyen de 10% dans les hôtels de haute catégorie
– $40 millions dépensés dans des logiciels de gestion des inventaires ces 2 dernières années